Travail de nuit, travail posté
Le travail de nuit est une activité soumise à des risques professionnels particuliers. Cette organisation du travail peut avoir des répercussions sur l’état de santé des travailleurs.
Travail de nuit, quels effets ?
La désynchronisation des rythmes biologiques, sociaux et familiaux, conséquence du travail de nuit, peut avoir des impacts sur l’état de santé des travailleurs.
Afin de limiter ces effets néfastes, le recours au travail de nuit doit rester exceptionnel et une attention particulière doit être portée sur les modes d’organisation du travail en évitant des changements d’horaires fréquents.
Chez les travailleurs de nuit, l’exposition irrégulière à la lumière du jour désynchronise les horloges internes et perturbe les rythmes biologiques. Associée à une dette chronique de sommeil, cette désynchronisation a des effets sur la santé.
Le travail de nuit concerne tout travail effectué entre 21 heures et 06 heures.
Attention à votre alimentation et à votre sommeil
Travail de nuit
- Est considéré comme travail de nuit tout travail effectué entre 21h et 6h.
- Selon le décret n° 2008-244, est considéré comme travailleur de nuit toute personne qui
remplit au moins une des deux conditions suivantes :- accomplir, au moins deux fois par semaine, selon son horaire habituel, au moins trois heures de son temps quotidien entre 21h et 6h,
- accomplir au minimum 270 heures de travail de nuit pendant une période de 12 mois consécutifs.
Travail posté
- Le Code du travail ne définit pas le travail posté.
- Selon la directive européenne du 23 novembre 1993, « le travail posté correspond à tout mode d’organisation du travail en équipe selon lequel des travailleurs sont occupés successivement
sur les mêmes postes de travail, selon un certain rythme, y compris le rythme rotatif, et qui peut être de type continu ou discontinu, entraînant pour les travailleurs la nécessité d’accomplir un travail à des heures différentes sur une période donnée de jours ou de semaines ».
- un sommeil perturbé (somnolence, risque d’accidents du travail ou d’accidents de trajet...),
- des troubles digestifs (brûlure gastrique, trouble du transit...),
- un risque cardiovasculaire et métabolique (hypertension, prise de poids, diabète...),
- une humeur changeante (irritabilité, anxiété, dépression),
- une sensibilité accrue aux infections,
- chez la femme, une augmentation du risque de fausse couche, de prématurité, de cancer du sein.
Dormir, c’est récupérer, physiquement et psychologiquement.
Le sommeil joue un rôle important dans l’apprentissage et la mémorisation : 7 à 8 heures de sommeil sont nécessaires, jamais moins de 6 heures par 24 heures, en une ou deux fois.
Pour prendre soin de son sommeil :
- Limiter les activités trop stimulantes avant le coucher : télévision, jeux vidéo, internet, sport intensif.
- Après un poste de nuit, aller au lit le plus tôt possible, chambre aérée, dans le noir, au calme. Prévenir les autres que vous dormez.
- Utilisez des bouchons d’oreilles si besoin.
- Ne pas recourir à des médicaments hypnotiques pour faciliter le ssommeil.
La sieste est un excellent remède
- Pour combattre la somnolence et la dette de sommeil (le travailleur posté dort environ 2 heures
de moins que la moyenne). - Sieste courte de 10 à 20 minutes, mais si votre sommeil a été insuffisant, vous pouvez dormir de 1 à 2 heures.
Ne pas négliger l'activité physique
- Faire une activité physique, c’est améliorer son capital santé : «Bien dans son corps, bien dans sa tête !».
- Pour être efficace, elle doit être de préférence une activité d’endurance (marche à pied, vélo...) et pratiquée à l’extérieur afin de profiter de l’exposition à la lumière du jour.
- Faire si possible du sport à plusieurs pour maintenir un lien social et éviter l’isolement.
Le saviez-vous ? La pratique régulière d’une activité physique, à distance du coucher, aide à améliorer la qualité du sommeil et l’endormissement.
Quelques principes de base
- Manger équilibré et à des heures régulières.
- Éviter le grignotage, ne pas sauter de repas.
- Prendre le temps de manger, au calme.
- Ne pas manger trop salé ni trop gras.
- Limiter les boissons sucrées, mais boire 1,5 litres d’eau par jour.
- Seule l’eau calme la soif !
- Ne pas boire plus de 2 à 3 tasses de café par jour, et à distance du coucher.
- Surveiller son poids en se pesant régulièrement (une fois par mois).
Les documents à télécharger
Sensibilisation : Les horaires atypiques
Si vous souhaitez aller plus loin, une sensibilisation est proposée par les équipes santé travail du SSTRN.