Travail dans le froid : connaître les risques et adopter les bons réflexes

Publié le 05/12/2019 par DP
Hiver
Engelures, hypothermie, troubles musculo-squelettiques, risque accru d’accident… Travailler dans le froid peut se révéler dangereux pour la santé et la sécurité des salariés. Si la loi ne fixe aucune température minimale pour le travail, la vigilance s’impose à partir d'une température ambiante inférieure à 5°C.

Le travail en extérieur durant l’hiver peut exposer les salariés à des températures très basses. Cette exposition directe au froid peut avoir des répercussions sur la santé des salariés et provoquer des accidents. L’employeur doit donc veiller à prévenir tout risque lié au froid avec des mesures de préventions adaptées.


 

L’exposition au froid présente des risques pour la santé des salariés et il est important d’être attentif aux premiers signes de baisse de la température corporelle.


 

Le corps a des outils pour compenser la perte de chaleur, mais quand le froid est trop intense et que l’exposition est prolongée, les mécanismes corporels ne suffisent plus pour compenser cette baisse de température. Dans ce cas-là, il existe des risques de lésions cutanées (gelures, engelures) qui peuvent avoir des conséquences douloureuses et graves pour les salariés.


 

L’un des risques le plus important lié au froid est l’hypothermie, lorsque la température du corps est inférieure à 35 °C. Les premiers signes d'hypothermie sont des frissons associés à une fatigue importante, une peau froide, une sensation de confusion et de désorientation voire une perte de conscience. Dès qu’un salarié exposé au froid manifeste ces signes, il faut agir rapidement en alertant le SAMU (15) ou les pompiers (18) et suivre leurs instructions. 


 

Associer au froid, certains risques professionnels augmentent : glissades sur sols gelés, troubles musculo-squelettiques plus importants, troubles vasomoteurs... La pénibilité au travail est également accrue avec une fatigue plus intense, une perte de sensibilité ou encore des difficultés dans les mouvements.


 

Attention, l’humidité de l’air est un autre facteur à prendre en compte. La perte de chaleur du corps augmente dans des conditions humides et une peau humide est plus sensible au froid. 


 

Afin de se protéger et protéger ses salariés, il est nécessaire d’être vigilant et de mettre en place des mesures de prévention adaptées.


 

  • Aménagements : mettre à disposition des salariés des locaux chauffés, isoler les surfaces métalliques, limiter le risque de glissade en choisissant des matériaux spécifiques pour les sols.
  • Organisation du travail : limiter le temps de travail au froid, prévoir des temps de récupération supplémentaires, éviter l’isolation des salariés et si ce n’est pas possible prévoir un système d’alarme ou de communication spécifique.
  • Informations : mettre en place une signalétique adaptée et des panneaux d’avertissement, informer les salariés des risques liés au travail dans un environnement froid et prévoir des formations adaptées.
  • Équipements de protection : choisir des vêtements de protection contre le froid, assurer une bonne isolation thermique de la tête, prévoir des chaussures antidérapantes et s’assurer du confort des salariés. La tenue adoptée devra être compatible avec les équipements de protection individuelle prévus pour les autres risques professionnels du salarié. 

Selon l’INRS, il est préférable de porter plusieurs couches de vêtements plutôt qu’un seul vêtement épais pour se protéger du froid. La couche la plus près du corps doit être isolante et éloigner l’humidité de la peau afin de la maintenir sèche.


 


En savoir plus :


 

Le dossier Travail au froid de l'INRS


 

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