Le risque du radon en milieu professionnel

Publié le 31/10/2023 par DP
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Le radon est un gaz naturel, incolore et inodore, radioactif, qui émane du sol et plus particulièrement des zones granitiques. Alors que la région des Pays de la Loire est concernée par ce type de sols, il peut y avoir un risque d’exposition des salariés.

Article publié le 4 octobre 2023 sur le site de Présanse Pays de la Loire


La journée européenne du radon*, prévue le 7 novembre, est l’occasion de mettre en avant un risque encore largement méconnu du grand public. Le radon est considéré comme la deuxième cause de mortalité par cancer du poumon en France, après le tabac et devant l’amiante.

Depuis 2018, le radon est reconnu comme un risque professionnel. C’est pourquoi il doit être évalué en milieu professionnel et plus précisément dans les locaux se situant au rez-de-chaussée, au sous-sol, ainsi que dans certains lieux de travail spécifiques (caves, grottes souterraines…). Le risque d’exposition augmente avec la concentration du radon et le temps passé dans les locaux. Il appartient à l’employeur de réduire ce risque afin d’assurer la sécurité des travailleurs et de protéger leur santé.

 

L’évaluation du risque du radon

Dans un premier temps, l’évaluation du risque professionnel consiste à définir s’il existe un risque de dépassement du niveau de référence**. Cette évaluation doit prendre en compte le type de lieu de travail :

  • Dans les bâtiments : on recherche le potentiel radon lié à la situation géographique du lieu de travail sur la cartographie de l’IRSN. On note également les caractéristiques du bâtiment, ainsi que l’activité professionnelle.
  • Dans les « lieux de travail spécifiques » : il faut principalement prendre en compte l’efficacité du système de renouvellement de l’air.

Si le risque est identifié, des mesures atmosphériques de radon s’imposent, soit en interne soit par des organismes spécialisés, avec des détecteurs de radon. Les résultats du mesurage doivent être intégrés dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).

Si les mesurages donnent des valeurs supérieures à 300 Bq/m3, l’employeur procède alors à la mise en place de mesures de réduction du risque radon et vérifie leur efficacité avec de nouvelles mesures. Cela peut passer par l’amélioration de la ventilation, de l’étanchéité au niveau de l’interface sol-bâtiment, le traitement du soubassement.


Plus d’outils pour en savoir plus :


* Journée initiée en 2015 par l’ERA (l’association européenne du radon).
** Le niveau de référence est exprimé en activité volumique (activité radioactive par m3 d’air). Il est de 300 Bq/m3en moyenne annuelle.

 

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