Mon salarié est encore arrivé ivre... que faire ?
Au-delà des risques sur la santé à long terme, la consommation d'alcool au travail peut représenter un danger et aggraver certains risques professionnels. Pour le salarié concerné comme pour les collègues qui œuvrent avec lui.
Selon l’INRS*, le risque d’accident du travail grave est multiplié par 2 chez les hommes consommant au moins 4 verres d’alcool par jour et chez les femmes consommant au moins 2 verres par jour. Sans même parler de conduire sous l’emprise de l’alcool, qui multiplie par quasiment 18 le risque d’être responsable d’un accident routier mortel.
Un collaborateur qui arrive au bureau en ayant consommé avant une quantité significative d'alcool ne fait pas qu'augmenter le risque de mauvais geste et de blessure pour lui ou ses collègues, il fait aussi souvent preuve d'un comportement inadapté et d'une implication insuffisante.
Il peut y avoir des répercussions importantes : accidents de travail et de trajet, fautes professionnelles, dégradation des relations professionnelles, retards répétés, absentéisme, inaptitude au poste, perte d'emploi…
Le chef d'entreprise, et avec lui les managers de l'entreprise, doivent détecter ces situations. Face à un salarié alcoolique, il ne faut pas hésiter à contacter le médecin du travail qui suit l'entreprise pour faciliter l’accompagnement et l’accès au soin pour le salarié en difficulté.
Au-delà, mener des actions de prévention des addictions est une solution pour limiter les risques et responsabiliser les salariés. Il est possible de relayer les messages de santé publique, d'informer des dangers liés à ces consommations, de faciliter la mise en place de mesures limitant ou interdisant l'alcool au sein de l’entreprise, par exemple dans les ports de départ ou les déjeuners entre collègues.
Pour aller plus loin :
- Je teste ma consommation maintenant : https://alcoometre.fr
- Alcool Info Service
- Fédération Française d'Addictologie
- INRS - Addiction, ce qu’il faut retenir