Franc succès pour le colloque "La souffrance au travail, les clés pour agir"

À peine achevés les propos introductifs, la conférence plongeait la salle dans le concret de ce phénomène sociétal. Dr Françoise DUCROT, médecin du travail du SSTRN, avait en effet choisi de placer la dure réalité de la souffrance au travail exprimée par les salariés dans les cabinets médicaux en citant des phrases entendues par les médecins du travail dans la pratique des entretiens individuels. Des phrases courtes, parfois chocs. Des propos qui disent la difficulté et l'urgence des situations individuelles. Conçue et menée à quatre voix, la conférence a permis ensuite à Sophie MAHÉ, psychologue du travail du SSTRN, de donner des clefs pour identifier les RPS et d'expliquer l'impact des organisations sur la souffrance au travail, suivies par Karine DUMONT et Anne-Sophie LE FUR-LECLAIR, avocates, de faire le point sur les dispositions réglementaires, insistant notamment sur la responsabilité de l'employeur.

Deux témoignages passionnants étaient proposés, sur les quatre prévus initialement pour la session annulée en juin, et la table ronde finale portait sur la connaissance des acteurs qui accompagnent les salariés et les entreprises (médecins du travail, psychologues du travail, avocats, médiateurs, conseillers en prévention en service de santé au travail et dans le privé…) pour donner des clefs concrètes sur les moyens d'agir.
 

Des participants nombreux et intéressés

Le succès a été au rendez-vous de ce colloque. Près de 150 personnes étaient présentes, au maximum de ce que l'amphithéâtre de la Maison des Avocats permet de recevoir. Des participants venus d'horizons divers : des avocats (principalement spécialistes en droit social, une trentaine de places leur étaient réservées), des chefs d'entreprises, des responsables des ressources humaines, des personnes en charge de la santé et de la sécurité dans leur entreprise, des préventeurs privés (psychologues notamment)… Si la cible initiale des dirigeants d'entreprise a été partiellement atteinte seulement, cette audience variée confirme que ce sujet sociétal intéresse très largement.

Les quatre heures de l'événement n'ont évidemment pas suffi à faire le tour de la question. La densité du propos et la volonté d'aborder tous les aspects du phénomène ont obligé à réduire les temps de parole de chacun. Et si les avis des participants étaient très positifs à l'issue de la matinée, le regret était patent de n'avoir pu poser d'autres questions ou aller plus loin dans la compréhension.