Burn-out : la HAS recommande une prise en charge personnalisée
La souffrance psychique causée par le travail est le 2e groupe d'affections d'origine professionnelle décrit dans la population salariée active française, selon la HAS. C’est pour cette raison que la Haute autorité de santé souhaite améliorer le diagnostic des cas de burn-out et la prise en charge par les professionnels de santé des patients qui en souffrent.
Un syndrome complexe et un diagnostic difficile
Le « syndrome d'épuisement professionnel » est un syndrome complexe, mal connu, difficile à repérer, parfois diagnostiqué à tort ou confondu avec d'autres maladies ou troubles psychiques. Il se traduit généralement par un « épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel » selon la HAS. Ses manifestations s’installent de manière progressive et diffèrent d’un individu à l’autre. Dans les cas les plus extrêmes, le travailleur peut se trouver dans un état physique et psychique tel qu’il ne peut pas poursuivre son activité de travail. L’analyse des conditions de travail est un autre élément indispensable pour permettre d’établir le bon diagnostic.
Une prise en charge personnalisée
Le burn-out peut avoir des conséquences importantes sur la santé et la vie sociale des personnes et requiert une prise en charge médicale adaptée. Face a cette souffrance, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande aux médecins traitants d'individualiser la prise en charge en lien avec le médecin du travail. Le retour au travail du patient doit être, selon la HAS, accompagné avec attention. Visite de préreprise, analyse de l’environnement professionnel avec un médecin du travail, mise en place d’éventuels ajustements ou encore réorientation du salarié sont des actions de prévention préconisées par la HAS.