Enquête ANACT : télétravail et confinement
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Avant cette période de pandémie, le télétravail était essentiellement pratiqué pour répondre aux besoins des organisations. L’ANACT s’est donc intéressée aux conditions de travail d’une activité à distance, qui a été mise en place pour beaucoup de salariés très rapidement.
L'ANACT-ARACT a dédicé de lancer une enquête pour évaluer les conditions de travail des gens en activité à distance mais également pour identifier des leviers d’amélioration des conditions de travail grâce aux réponses. Parmi les personnes interrogées dans cette première partie de résultats, une moitié connaissait déjà le télétravail tandis que l'autre ne l'avait jamais pratiqué.
Organisation
- 88 % des répondants estiment disposer d’un équipement numérique suffisant, mais 67 % seulement d’un environnement de travail adapté.
- 79 % ont vu leurs activités redéfinies et 69 % leurs objectifs de travail - au moins partiellement.
- 80 % des répondants estiment avoir la possibilité d’adapter leurs horaires pour répondre à des contraintes personnelles.
Animation
- Une très grande majorité des répondants a bénéficié rapidement de réunions régulières d’équipe à distance et d’échanges avec leur manageur - au rythme d’au moins une fois par semaine dans plus des 2/3 des cas.
- Les temps d’échange manageur-collaborateur ont permis d’aborder, prioritairement, le bon avancement des missions ainsi que la priorisation des tâches et, dans une moindre mesure, les difficultés liées au travail ainsi que les situations individuelles.
- 48 % des répondants ont cependant au global un sentiment de moindre efficacité au travail (parmi lesquels les personnels ne pratiquant pas le télétravail auparavant sont surreprésentés).
- 50 % s’estiment, par ailleurs, plus fatigués qu’à l’accoutumée – sans qu’il n'y ait de lien avec la charge de travail perçue (et, parmi eux, davantage de femmes et de manageurs).
- 45 % ont le sentiment de travailler « plus » que d’ordinaire (dont une proportion plus importante de manageurs) ; tandis que 36 % ont le sentiment de travailler moins.
Expérimentation
- Parmi les répondants, à la consultation du réseau Anact-Aract, 51 % avaient déjà pratiqué le télétravail avant le début de la crise sanitaire de façon régulière ou occasionnelle.
- Ceux-ci bénéficient, sans surprise, d’un meilleur équipement, d’un meilleur environnement de travail. Ils ont également une meilleure perception de leur efficacité à distance et s’estiment davantage en capacité de réaliser l’ensemble de leurs missions habituelles à distance.
- 88 % de l’ensemble des répondants souhaiteraient poursuivre le télétravail à l’issue de la crise, dont 98 % pour les télétravailleurs expérimentés et 78 % « seulement » des personnes qui n’avaient pas expérimenté le télétravail avant la crise.
En savoir plus : retrouvez les chiffres-clés dans une infographie et consultez le site de l'ANACT.