Le radon : en savoir plus sur ce risque professionnel et ses moyens de prévention
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L’exposition professionnelle au radon est, depuis le 1 er juillet 2018, un facteur de risque à évaluer et intégrer dans l’évaluation des risques professionnels. Pour rappel, le niveau référence de concentration dans l’air est de 300 Bq.m 3 en moyenne annuelle.
- Nature du radon
- Gaz radioactif incolore et inodore
- Emission de particules radioactives à durée de vie courte (polonium 218 et 214)
- Emission de rayonnements ionisants
- Effets sur la santé
- Lésions au contact direct des organes par inhalation par les particules Po 218 et Po 214
- Dépôt dans les voies respiratoires pouvant entrainer un cancer broncho-pulmonaire par une exposition interne au rayonnement
- Chiffre : 2nde cause de cancer broncho-pulmonaire derrière le tabac – 3000 décès/an en France (source : INRS)
- Localisation
- Partie basse de bâtiment tel que rez-de chaussez et sous-sol
- Diffusion par le sol, par les parois et se concentrant dans des espaces clos et mal ventilés
- Contrôle de l’exposition
- Déterminer sa zone géographique d’exposition : irsn.fr/carte-radon
- Faire un contrôle de la ventilation et de l’étanchéité du bâtiment par rapport au sol
- Zone 1 : Pas d’obligation de mesure sauf si l’employeur a connaissance de spécificités liées au terrain ou à un travail en sous-sol, en milieu confiné.
- Zone 2 : Se renseigner auprès des services territoriaux - vérifier si présence de tunnels, cavités, mines… => mesures à réaliser.
- Si en zone 3 => obligation de réaliser des mesures avec des DTSN (détecteurs solides de traces nucléaires)
- Mesurage à réaliser de préférence en hiver sur 2 mois consécutifs minimum dans les lieux ciblés
- Résultats > 300 Bq.m3 => mise en place d’actions correctives
- Moyens de prévention
- 2 principes à retenir : limiter la pénétration dans le bâtiment ET diluer le radon présent
- Est obligatoire dans tous local fermé avec salariés d’assurer le renouvellement d’air par ventilation mécanique ou ventilation naturelle permanente.
- Exemple d’actions simples :
- Aération régulière des locaux
- Vérification de l’état et de l’efficacité de la ventilation, avec correction d’éventuels dysfonctionnement
- Colmater les fissures dans les murs, sols, joints, canalisation, …
- Mise en dépression du sous-sol avec ventilation vers l’extérieur
- À savoir
- Si après mise en place d’actions de prévention, le niveau reste supérieur à 300 Bq.m3 alors il doit être envisager d’estimer la dose de radioactivité reçu par les salariés – référence réglementaire à ne pas dépasser 6mS/an.
- Un diagnostic technique du bâtiment avec des experts peut aussi être envisagé afin d’identifier les causes précises et orienter vers des solutions adaptées.
- En cas d’exposition avérée au radon, dans une zone limitée avec suivi dosimétrique => suivi médical renforcé par le médecin du travail
Pour plus d’info :
http://www.inrs.fr/risques/radon/ce-qu-il-faut-retenir.html
Documents téléchargeables :
http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED%206373
http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED%204322