Risques professionnels : de grandes disparités entres les hommes et les femmes
En 2013, la CNAMTS a comptabilisé 618 263 accidents du travail avec arrêt. 66,6% de ces arrêts concernent les hommes et 33,4% les femmes.
L'ÉVOLUTION DE LA SINISTRALITÉ EST DIFFÉRENTE SELON LE SEXE
Alors que les accidents du travail baissent globalement depuis 2001, ils sont en augmentation chez les femmes. Entre 2001 et 2013, les accidents du travail pour les femmes enregistrent une hausse de 19,6% alors qu’ils diminuent de 27,1% chez les hommes. Cette évolution suit la même tendance pour les accidents de trajet avec arrêt (en baisse de 9,5% chez les hommes et en progression de 23,6% chez les femmes entre 2001 et 2013). Si les maladies professionnelles concernent autant les hommes que les femmes, l’augmentation de ces maladies est deux fois plus rapide chez les femmes (+161,5% chez les femmes et +79,1 chez les hommes).
Cette étude révèle également que toutes les branches d’activité enregistrent une baisse du nombre d’accidents du travail pour les hommes. Tandis que pour les femmes, on constate une hausse du nombre des accidents du travail dans toutes les branches sauf trois à prédominance masculine (métallurgie, chimie, bois). Trois secteurs d’activité concentrent les ¾ des accidents de travail pour les femmes : les activités de services et de soins, les activités liées au commerce et à l’alimentation, ainsi que les activités dans les domaines des banques ou des assurances.
Au delà des expositions différenciées liées à des métiers distincts, il existe pour l’agence «une sous-évaluation de l’exposition aux risques et pénibilités des femmes dans certains de leurs emplois». Les risques sont moins visibles dans certains métiers à prédominance féminine (service, soin, commerce, administratif…), au contraire de certains emplois à prédominance masculine (BTP, industrie, énergie…).
Ces statistiques s’appuient sur les chiffres de la CNAMTS avec un périmètre de 18,6 millions de salariés en 2013.
Retrouvez l'intégralité de l'analyse sur le site de l'Anact.