Maintenir les personnes dans le travail, un enjeu sociétal majeur

Publié le 25/04/2023 par DP
Maintenir les personnes dans le travail
À l'occasion de la journée mondiale de la santé au travail, vendredi 28 avril, revenons sur ce qui est devenu le troisième axe de l’offre de services des SPSTI, la prévention de la désinsertion professionnelle. Enjeu sociétal majeur, elle vise à mettre en œuvre les solutions d'accompagnement et de reclassement des salariés qui ne sont plus en capacité d'exercer leur métier.

Un incident de santé du fait du travail, une maladie professionnelle, un accident du travail, le vieillissement entrainent des situations individuelles qui peuvent altérer la capacité d'une personne à poursuivre une activité professionnelle. Limiter les expositions aux risques, c’est éloigner ou supprimer le moment où viendra une inaptitude totale ou partielle au poste de travail ou à l’emploi en général, parce que sortir du monde du travail pour des raisons de santé n’est pas acceptable.

La vocation de toutes les actions de prévention

L'ensemble des actions conduites par les professionnels de la prévention qui œuvrent dans les services de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI) concourt au maintien des travailleurs dans le travail. Que ce soit une étude de poste pour adapter l'ergonomie, une sensibilisation pour apprendre les bons gestes, une mesure d'empoussièrement avant installation d'un système d'aspiration ou un accompagnement d'une situation de risques psychosociaux dans un collectif d'entreprise, chaque action a pour but d'améliorer les conditions de tous de chacun et de préserver la santé de chacun en diminuant les risques auxquels il est exposé du fait de son travail.

Le rôle du médecin du travail

Au fil des visites médicales et des entretiens infirmiers, le médecin du travail et l'infirmier santé travail qui l'accompagne dans son équipe pluridisciplinaire repèrent les salariés en risque de désinsertion professionnelle du fait de la dégradation de leur santé.

Les visites périodiques sont réalisées depuis 2017 selon une périodicité définie par le médecin du travail selon les risques auxquels le salarié est exposé à son poste de travail et au regard de sa santé personnelle. Un principe évident qui permet, par exemple, à une personne souffrant d'une affection chronique d'être suivie plus attentivement qu'une personne dont la santé est bonne.

Des visites pour accompagner le retour au travail après un arrêt

À cette visite s'ajoutent un dispositif qui permet d'accompagner le retour au travail après une arrêt de plus de 30 jours : un entretien de liaison programmé entre l'employeur et le salarié pendant l'arrêt, une visite de pré-reprise qui peut être demandée par le salarié et permet de vérifier en amont de la date de reprise la capacité de la personne de reprendre son activité, une visite de reprise réalisée par le médecin du travail dans les huit jours après le retour au travail.

Deux nouveaux rendez-vous pour suivre la carrière

Une visite de mi-carrière et une visite de post-exposition, qui correspondra pour beaucoup à une visite de fin de carrière, sont également au programme depuis 2022. La première offre de faire le point autour de 45 ans, la seconde dresse le bilan des expositions pendant toute la vie du travailleur de manière à préparer l'après carrière professionnelle.

Une attention constante pour repérer les situations

Le signalement d’une situation complexe engendre des actions immédiates décidées par le médecin du travail : étude de poste, inaptitude, mesure d’adaptation du poste ou de reclassement. La cellule PDP (prévention de la désinsertion professionnelle) présente dans un SPSTI peut être saisie pour accompagner le salarié concerné. Sa saisine peut être à l’initiative du médecin du travail, du médecin traitant, du médecin conseil, de l’employeur ou du salarié lui-même (en toute confidentialité).


Consulter notre page consacrée à la prévention de la désinsertion professionnelle

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